«J’ai été chanceux » déclare M. Raymond Bernier

Le 6 novembre dernier, nous apprenions par voie de communiqué de presse que M. Raymond Bernier, député de Montmorency, devait s’absenter pour une période indéterminée de l’Assemblée nationale pour des raisons de maladie.

Quelques semaines plus tard, nous avons su qu’il était déjà de retour à son bureau de comté. Après avoir communiqué avec lui, il accepte de nous rencontrer, Mme Lucille Thomassin et moi, pour une entrevue.

Il y a trois ans, à la suite d’une embolie pulmonaire, le médecin note la présence d’un nodule logé dans l’un de ses poumons. Il convient avec M. Bernier d’effectuer un suivi périodique.

En août dernier, la masse a pris de l’expansion et deux possibilités s’offrent à lui : effectuer une biopsie ou enlever carrément la masse et vérifier si elle est maligne.

Le 6 novembre à la suite de son opération, le médecin lui apprend qu’il a procédé à l’ablation d’un lobe de l’un de ses poumons et que la masse est cancéreuse mais heureusement le cancer ne s’est pas répandu. Ouf! Aucun traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie n’est nécessaire. Le patient peut donc entreprendre sa période de convalescence. Quelques jours plus tard cependant, M. Bernier est victime d’une hémorragie interne qui nécessite un drainage des plaies et qui a pour effet de retarder le processus de guérison. Il faut alors trouver la médication appropriée pour éviter une autre hémorragie.

Que retient M. Bernier de cet épisode de sa vie. « J’ai été chanceux, chanceux du suivi constant qui a été effectué et qui a permis d’intervenir au bon moment » avoue-t-il tout en soulignant le travail remarquable du chirurgien thoracique, le docteur Grégoire, et de tout le personnel de l’hôpital Laval où il a été opéré.

Le député de Montmorency devra donc être à l’écart de la scène publique pendant quelques mois. Pas tout à fait en réalité puisqu’il accompagnait le premier ministre, M. Philippe Couillard, lors de la cérémonie d’inauguration de l’école du Trivent de Sainte-Brigitte-de-Laval le 1er novembre dernier, soit peu de temps avant son opération.

Une passion, ça ne nous quitte jamais. Celle de M. Bernier, c’est d’aider les gens, c’est la raison pour laquelle il a choisi de faire de la politique. Il aime accompagner et soutenir les municipalités, les entreprises et les gens de son comté dans leurs projets. Il souligne à cet effet le travail qu’il a effectué pour la nouvelle école primaire du Trivent, « l’une des plus belles au Québec ». 

« Mon patron, c’est la population du comté de Montmorency et mon cellulaire et ma tablette électronique ont toujours été à portée de main sauf durant mon opération », dit-il sourire en coin. 

« Les citoyens font souvent appel à leur député en dernier recours. Je sais pertinemment que dans certains cas, il me sera très difficile de régler leur problème mais je vais toujours essayer de trouver une solution » souligne M. Bernier qui voue un grand respect à la population et à la fonction d’élu.

On a souligné récemment son 10e anniversaire à titre de député à l’Assemblée nationale du Québec. Il aura siégé durant 10 des 13 dernières années toujours au gouvernement, jamais dans l’opposition. Son parcours est pour le moins atypique. 

Élu pour la première fois en 2003, il est délogé lors de la vague adéquiste de 2007 avant de reprendre son siège en 2008. En 2012, il subit la défaite avant d’être réélu en 2014. Il a donc effectué trois mandats non consécutifs et il est, à ce jour, le seul député à avoir une telle feuille de route.

M. Bernier veut reprendre le travail le plus rapidement possible. Nous lui avons rappelé, comme l’ont fait son épouse, Carole, et ses deux filles, Geneviève et Alexandra, qu’il doit prendre tout le temps nécessaire pour bien se remettre de son opération, tout en n’étant peu convaincus qu’il donnera suite à notre recommandation.