Journal de François Goudreault 1931-1935

1931…

L’été 31 a été bien mouyeux mais pas de grosses pluies. J’ai eu bien de la misère à faire mon avoine, j’en ai perdue beaucoup. Les patates étaient bonnes et grosses. Y en avait beaucoup mais beaucoup de pouris. Elles ont pouris dans la cave.

On a eu une très belle automne. Une journée de pluie de temps en temps. Les gelées sont venues bien tard. Ont a eu deux trois jours froids au mois d’août et septembre et quelques jours au mois de novembre, et sa été au mois décembre. J’ai tous fait mes laboure l’automne. J’aurais eu le temps d’en labourer deux fois aussi grand. Joseph Auclair a labourer encore après cela au mois de décembre.

Cette année on a eu des élections provinciales. C’est Louis Alexandre Taschereau qui ces présenter par ici comme libéral et Francoeur comme conservateur. Les femmes ont pas voter. Les libéraux ont gagner par ici avec 62 voix de majoriter.

C’est cette année qui ont commencer à faire le pont de l’ile d’Orléans et ils ont travailler tout l’hiver. Quatre mois pour faire les sondages. Ils ont commencer en grande au printemps. Rendu à l’automne 1932 il y avait plusieurs quais de fait.


1932…

Une année comme on en a jamais vue. 15 pouces de neige avant les fêtes et rendu au 15 janvier y en avait plus on était sur la glace. On a eu beaucoup de pluie au Roi et le 13 et le 15 une grosse pluie, la neige a toute partie. Le saut et les rivières sont venues à pleine écord. On a eu de la misère à faire notre bois.  Pas de neige et pas de froid. Le bois se vendait 5 piastre la corde chez le marchand.

Mon père est venu nous serrer la main au jour de l’an tout seul. Il a pris le lit le lendemain et plus capable de se lever tout seul.  Après cela il fallait toujours être à la maison pour lui.

L’été de 1932 est une année de disette, pas d’ouvrage à nulle part, chômage. Les gars sont venus à terre.   Tout a baisser, le beurre se vendait 15 à 18 cents la livre.  À l’automne il se vendait 25 cents. Les œufs valaient 20 cents, les patates 25 cents la poche. Les gages dans le bois 1.20 la corde pour ceux qui travaillaient au mois, mais ils en prenaient pas. Tu pouvais travailler à 1 piastre par jour.

Une des pires années de ma vie. Mon père malade au lit. Ma femme a eu un enfant. Les enfants malades.  J’étais tout seul pour tout faire l’ouvrage. J’avais 6 vaches à tirer, 3 cochons, 1 veau et les vaches ne me donnaient pas beaucoup de lait. Il n’y avait pas beaucoup d’herbe.


1935…

Le pont de l’île d’Orléans a été achevé. La première auto à traverser dessus est M. Taschereau Premier Ministre le 6 juillet 1935.

Les élections d’octobre 1935, cette année c’est encore nous autres qui a eu la maison de pention pour les élections. On a eu l’argent et ces moi qui a tous acheter. Un monsieur Fleurie qui était l’organisateur m’a donner 40 piastres et j’ai acheter les effets.  

Quand ces moi-même qui achète ça prend comme suit : 10 livres de sucre = 55 cents, 30 livres de biscuits = 3 piastres, 25 livres de fromages = 6.25, 4 gros pains = 72 cents, 5 livres de beurre = 1 piastre, 2 livres de thé = 1.10 , 2 livres de café = 1 piastre, 2 gallons de lait = 80 cents.  Total… $ 14.42

Ces Pierre Casgrain qui a gagné avec une majorité de 40 voies dans Laval. Lyon MacKenzie King a rentrer ave 169 conté et 42 pour R.B.Bennet.

Il y avait cette année les élections provinciale et c’est Alexandre Taschereau comme Libéral qui a rentrer. Tout le monde a voté Libéral. C’est eux autres qui ont acheter les effets : 40 livres de biscuits, 40 livres de fromage, 5 livres de thé, 6 pains, 6 livres de beurre, 10 livres de sucre, 2 gallons de lait et une fille engagée.

 

* Langage et orthographe de M. Goudreault

Allen Dawson, président

Société d’histoire de Sainte-Brigitte-de-Laval
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